1er Prix du jury - ALGECO®, L’UNITÉ DE VOISINAGE
LE PROJET SE DÉCLINE SUR TROIS SITES ET S'APPUIE SUR LES QUALITÉS DE L'ALGECO® POUR RÉPONDRE AUX ENJEUX SPÉCIFIQUES DE CHACUN DE CES SITES.
CONJUGUER L'HABITAT COLLECTIF ET INDIVIDUEL
LE QUARTIER ACTIF
LA TRANSITION LENTE
IDENTITE URBAINE
COMPOSITION
DÉ-COMPOSITION

DOMINIQUE NAQUIN
Architecte-Urbaniste

LE PROJET SE DÉCLINE SUR TROIS SITES ET S'APPUIE SUR LES QUALITÉS DE L'ALGECO® POUR RÉPONDRE AUX ENJEUX SPÉCIFIQUES DE CHACUN DE CES SITES.
Tout au long de l'autoroute du Soleil, s'érige une chaîne de grands ensembles qui mène jusqu'au coeur de Marseille.
Les tours et les barres dessinent les contours de la cité phocéenne. Mais, aujourd'hui, chacun de ces ensembles révèle des problèmes caractéristiques de cette typologie de logement social :
- Urbainement, le tissu est lâche et hétéroclite, constitué de grands volumes (barres et tours) inscrits dans des grands vides non-qualifiés et où les sols sont très largement imperméabilisés et définissent de grandes surfaces de parking.
- Socialement, on y retrouve une population dite "homogène", dont le renouvellement est rare, et qui occupe des logements inadaptés aux usages contemporains.
Pourtant, les grands ensembles disposent de cadres urbains sous-exploités : ce sont des villes ouvertes, à cheval entre l'urbain et le paysage naturel, qui offrent des espaces généreux à bâtir et un réservoir d'usagers potentiels.
Dans ce projet, la rénovation des grands ensembles passe donc par l'exploitation des grandes emprises laissées vides. Il s'agit d'y proposer divers usages pour réunifier l'espace urbain à son contexte. Cette proposition d'aménagement offre des solutions de transition architecturale indolore, à l'inverse des grandes manoeuvres de démolition-reconstruction.
Le projet se décline sur trois sites et s'appuie sur les qualités de l'Algeco® pour répondre aux enjeux spécifiques de chacun de ces sites.

CONJUGUER L'HABITAT COLLECTIF ET INDIVIDUEL
La Grainière est un ensemble de barres construit sur d'anciennes parcelles agricoles, s'insérant entre des pavillons. Il forme donc une ceinture autour du tissu pavillonnaire et marque une forte rupture d'échelle avec celui-ci, autant physique que sociale : il y a ceux qui habitent en haut, et ceux au sol.
Le site est marqué par une grande difficulté à renouveler sa population.
Le projet propose des résidences pour seniors au sol, de plain-pied, pour ainsi
déplacer la population qui vit dans des logements trop grands et inadaptés vers des typologies individualisées, accessibles, stimulant l'autonomie des séniors, tout en leur permettant de rester dans leur quartier. Cela aura pour effet de renouveler au fur et à mesure la population de la ville haute. Ici, l'Algeco®, léger, modulaire et pré-fabriqué, assure un chantier plus rapide et sans nuisance pour les seniors.

LE QUARTIER ACTIF
Notre-Dame-Limite est un site scindé en deux entités : à l'ouest, le quartier actif, avec l'Hôpital Nord et l'Université de médecine et, à l'est, le quartier résidentiel de grands ensembles. Le projet vise à rapprocher ces grandes pièces urbaines en exploitant les grandes emprises des logements sociaux pour faire cohabiter les différents usagers du site :
offrir aux jeunes actifs un accès aux logements du quartier résidentiel voisin. Le caractère modulaire de l'Algeco® définit des unités de travail, de vie privée et de vie commune, et permet ainsi de générer des typologies comme le co-living et co-working, qui favorisent le vivre-ensemble et diversifient la population qui réside dans les tours.
LA TRANSITION LENTE
Le site de la Savine a été construit en 1983, situé au sommet d'une colline, se développant dans un écrin de paysage. Il est prévu que le grand ensemble soit démoli en 2021, déjà ! Le projet propose de mettre en avant les caractéristiques de l'Algeco®,
modulable et rapide à mettre en oeuvre, pour proposer des logements de transition aux résidents du quartier. La structure est montée au coup par coup, le temps de la démolition, et offre des logements adaptables à la cellule familiale.

IDENTITE URBAINE
Afin de renforcer l'ambition du projet qui est d’introduire une programmation à échelle humaine, l’Algeco® se décline en plusieurs formes d’aménités sur les espaces extérieurs des grands ensembles. Ponctuellement, sont introduits des
usages sur l’espace urbain pour enrichir l’environnement social des riverains. L'Algeco® est ainsi décliné en trois figures urbaines : la composition, la décomposition et la recomposition.
COMPOSITION
En utilisant la trame et la structure des Algeco® (2,43 m x 6,30 m et 2,93 m x 6,30 m), des programmes domestiques ont été associés.
L'assemblage et le décalage de ces compositions permet de moduler un espace à vivre, de l'adapter, en ajoutant ou en ôtant des surfaces à vivre, et diversifiant les typologies prêtes à l'emploi.
DÉ-COMPOSITION
En dépliant le module d'Algeco®, on en utilise toutes les dimensions. Chaque pli propose une nouvelle face d'usage. Cet origami vient s'adapter aux différentes surfaces des espaces des grands ensembles : pignons, parkings, espaces verts, etc.
L'Algeco® est ici un signal urbain dispersé sur l'espace du rez-de-chaussée, et qui offre différents usages récréatifs aux résidents. Ceux-ci regrouperont des usages et objets du quotidien et s'adresseront à tous : ils prendront le nom ludique de boîte.
2ème Prix du jury - Le REPAIRE
LE REPAIRE EST UN PROJET ARCHITECTURAL QUI MET EN AVANT LES ENVIES ET PROJETS DES HABITANT.E.S DES GRANDS ENSEMBLES.

LAURA TERNOT
Étudiant LISAA


L'objectif du Repaire est d'aider les habitant.e.s à investir les lieux en proposant eux/elles-mêmes des projets qui leur tiennent à coeur. Sur la base du projet associatif, les habitant.e.s utiliseront la modularité du système Algeco® pour donner vie à leurs idées.
Utiliser la grille comme principe architectural pour illustrer le fait que c'est aux habitant.e.s de s'emparer de la structure pour y intégrer leurs projets grâce au système modulaire Algeco®.
Une dynamique architecturale :
L'infrastructure évolue en pleins et en vides
Une dynamique temporelle :
L'infrastructure évolue au fil des semaines, mois, années
Une dynamique sociale et solidaire :
L'infrastructure accueille des projets pour et par les habitant.e.s
La grille prend la forme d'une ossature bois / béton, respectant la nature et le paysage urbain environnant. Sur cette ossature viennent se greffer des modules Algeco® Progress 2 (300x600) qui accueilleront les projets associatifs des habitant.e.s. 2 modules sont réservés au local de la permanence du Repaire.

2020 : Les habitant.e.s découvrent le projet Le Repaire. Ils investissent progressivement l'infrastructure et découvrent les services que propose l'association. Les premiers projets associatifs commencent à voir le jour, un premier Algeco® se greffe à la structure.
2025 : Les habitant.e.s ont pleinement investi la structure. De nombreux projets associatifs sont hébérgés par Le Repaire. La structure subit les effets du temps, elle se végétalise et se fond dans le paysage urbain du grand ensemble.
2030 : Les projets associatifs des habitant.e.s, toujours plus nombreux, entraînent l'apparition de nouvelles structures pour Le Repaire. Elles deviennent des lieux d'accrochage, des supports pour fresques et la végétation devient plus dense. Bientôt Le Repaire s'installera dans de nouveaux quartiers.

3ème Prix du jury - AGRO’CITÉ
À TRAVERS CE PROJET, NOUS NOUS SOMMES INTÉRESSÉS AU GRAND ENSEMBLE DES TILLEULS AU BLANC-MESNIL.
Dans ce cas précis, des barres de cinq étages s'étalant sur plusieurs centaines de mètres clivent le paysage urbain. Nous avons alors décidé de tourner cet urbanisme brutal à notre avantage en utilisant les toitures et façades exposées au Sud pour y développer, de manière expérimentale, un lieu unique d'agriculture urbaine. Les techniques d'introduction de nature en ville sont très diverses et en pleine émergence. Des mouvements se sont constitués par des initiatives citoyennes pour rapprocher physiquement et mentalement la pratique agricole et les Citadins. En effet, l'agriculture urbaine peut faire bénéficier les habitants des villes de plusieurs services écosystémiques sur le plan écologique, économique et social. La gamme PROGRESS d'Algeco® se prête parfaitement à cet usage. En utilisant la structure de base et en suivant un principe de préfabrication et d'emboîtement, nous développons des panneaux déclinés pour un usage d'agriculture et de service .
Cette déclinaison de panneaux nous permet de créer plusieurs modules. Une fois superposés et juxtaposés, les Algeco® créent une maille en 3 dimensions s'accrochant aux bâtiments existants. Elle se développe selon des temporalités à moyen et long terme. Il s'agit dans un premier temps d'introduire des espaces de vente et de sensibilisation à la production agricole en milieu urbain au niveau du sol, voués à un usage public sur la place. Dans un second temps, les Algeco® sont accolés aux façades des bâtiments existants pour offrir aux habitants des jardins verticaux voués à un usage plus privatif. Enfin les Algeco® occupent les toits du grand ensemble horizontalement et servent d'espaces de production agricole en serre. À terme, le système proposé permet de rendre le quartier autonome. Il améliore la qualité environnementale du quartier, favorise le lien social entre les habitants et développe une économie locale et solidaire.

ATELIER KAOSĒ
FRANCIS BAUCHER
Architecte École Nationale d'Architecture Paris Val-de-Seine
AURÉLIEN CANTEGREL
Étudiant École Nationale d'Architecture Paris Val-de-Seine
ANNA CHOLLE
Architecte École Nationale d'Architecture Paris Val-de-Seine
PAUL HUGUET
Étudiant École Nationale d'Architecture Paris Val-de-Seine

À TRAVERS CE PROJET, NOUS NOUS SOMMES INTÉRESSÉS AU GRAND ENSEMBLE DES TILLEULS AU BLANC-MESNIL.
Dans ce cas précis, des barres de cinq étages s'étalant sur plusieurs centaines de mètres clivent le paysage urbain. Nous avons alors décidé de tourner cet urbanisme brutal à notre avantage en utilisant les toitures et façades exposées au Sud pour y développer, de manière expérimentale, un lieu unique d'agriculture urbaine. Les techniques d'introduction de nature en ville sont très diverses et en pleine émergence. Des mouvements se sont constitués par des initiatives citoyennes pour rapprocher physiquement et mentalement la pratique agricole et les Citadins. En effet, l'agriculture urbaine peut faire bénéficier les habitants des villes de plusieurs services écosystémiques sur le plan écologique, économique et social. La gamme PROGRESS d'Algeco® se prête parfaitement à cet usage. En utilisant la structure de base et en suivant un principe de préfabrication et d'emboîtement, nous développons des panneaux déclinés pour un usage d'agriculture et de service .
Cette déclinaison de panneaux nous permet de créer plusieurs modules. Une fois superposés et juxtaposés, les Algeco® créent une maille en 3 dimensions s'accrochant aux bâtiments existants. Elle se développe selon des temporalités à moyen et long terme. Il s'agit dans un premier temps d'introduire des espaces de vente et de sensibilisation à la production agricole en milieu urbain au niveau du sol, voués à un usage public sur la place. Dans un second temps, les Algeco® sont accolés aux façades des bâtiments existants pour offrir aux habitants des jardins verticaux voués à un usage plus privatif. Enfin les Algeco® occupent les toits du grand ensemble horizontalement et servent d'espaces de production agricole en serre. À terme, le système proposé permet de rendre le quartier autonome. Il améliore la qualité environnementale du quartier, favorise le lien social entre les habitants et développe une économie locale et solidaire.


Mention spéciale du jury - OBJECTIF
Objectif est un projet qui vise à humaniser un grand ensemble situé près de Bordeaux, à Lormont, au centre de la résidence Alpilles-Vincennes du quartier Iris Lissandre. L’infrastructure sera implantée au centre des trois tours de la résidence, comme pôle de rassemblement. Il s’agit d’un projet qui rassemblera les jeunes déscolarisés ou sans emploi qui souhaiteraient se dépenser physiquement. Objectif est un espace dédié au Parkour qui est une activité qui permet d’acquérir une liberté de déplacement.
Il s’agit d’une part d’un entraînement physique qui permet de développer la technique de déplacement et de franchissement d’obstacles. D’autre part, il permet de se fixer des objectifs à atteindre, de se dépasser tant physiquement que mentalement. Il s’agit donc aussi de redonner repères et objectifs aux jeunes des quartiers sensibles pour les encourager à affronter les obstacles de la vie.
LE PARKOUR PERMET DE SE DÉPLACER POUR SE DÉPASSER, MAIS AUSSI DE SE DÉPASSER POUR SE DÉPLACER. Pour rassembler les jeunes de ce quartier de Lormont, j’ai imaginé un espace de Parkour en trois parties, identifiées d’un code couleur. Le rez-de-chaussée permet une liberté de création, l’usager s’approprie les différents obstacles comme s’il était dans la rue. Chacun imagine son chemin et la façon dont il l’aborde : une même structure peut servir, à l’un, d’appui pour sauter, et à l’autre, d'obstacle à éviter. Le premier et le second étages sont dédiés aux cours de Parkour organisés par une association sportive de la ville. Au premier étage, les jeunes peuvent apprendre et s’entraîner à se réceptionner sous le regard d’un professionnel. Des tapis rembourrés, de hauteurs différentes ainsi qu’une piscine de blocs de mousse sont mis à disposition pour expérimenter différents types de sauts sans se blesser.
Le dernier niveau permet lui aussi de sauter dans la piscine du premier étage. De plus, il accueille une «boîte» totalement amortie qui permet à l’usager de réaliser tous types de figures nécessitant un appui. La couleur gris-bleutée du béton du rez-de-chaussée symbolise la brutalité de la rue. Il s’agit de blocs de béton préfabriqués fixés sur la structure Algeco®. Le orange pastel des premier et second étages codifie l’énergie demandée pour les sauts. Il s’agit ici de tapis rembourrés également fixés à la structure. Enfin, un matériau plus rembourré, blanc cassé, représente la légèreté demandée pour expérimenter des sauts toujours plus hauts. Pour conclure, l’espace Objectif est partagé en plusieurs zones mais l’usager reste libre dans le choix de ses mouvements et du chemin à suivre. Sans spontanéité et expérimentation, il n’y a pas de Parkour. L’usager s’approprie le lieu comme il s’approprie la rue.
NOLWENN RIOU
Étudiante École de Condé — Bordeaux


Objectif est un projet qui vise à humaniser un grand ensemble situé près de Bordeaux, à Lormont, au centre de la résidence Alpilles-Vincennes du quartier Iris Lissandre. L’infrastructure sera implantée au centre des trois tours de la résidence, comme pôle de rassemblement. Il s’agit d’un projet qui rassemblera les jeunes déscolarisés ou sans emploi qui souhaiteraient se dépenser physiquement. Objectif est un espace dédié au Parkour qui est une activité qui permet d’acquérir une liberté de déplacement.
Il s’agit d’une part d’un entraînement physique qui permet de développer la technique de déplacement et de franchissement d’obstacles. D’autre part, il permet de se fixer des objectifs à atteindre, de se dépasser tant physiquement que mentalement. Il s’agit donc aussi de redonner repères et objectifs aux jeunes des quartiers sensibles pour les encourager à affronter les obstacles de la vie.

LE PARKOUR PERMET DE SE DÉPLACER POUR SE DÉPASSER, MAIS AUSSI DE SE DÉPASSER POUR SE DÉPLACER. Pour rassembler les jeunes de ce quartier de Lormont, j’ai imaginé un espace de Parkour en trois parties, identifiées d’un code couleur. Le rez-de-chaussée permet une liberté de création, l’usager s’approprie les différents obstacles comme s’il était dans la rue. Chacun imagine son chemin et la façon dont il l’aborde : une même structure peut servir, à l’un, d’appui pour sauter, et à l’autre, d'obstacle à éviter. Le premier et le second étages sont dédiés aux cours de Parkour organisés par une association sportive de la ville. Au premier étage, les jeunes peuvent apprendre et s’entraîner à se réceptionner sous le regard d’un professionnel. Des tapis rembourrés, de hauteurs différentes ainsi qu’une piscine de blocs de mousse sont mis à disposition pour expérimenter différents types de sauts sans se blesser.
Le dernier niveau permet lui aussi de sauter dans la piscine du premier étage. De plus, il accueille une «boîte» totalement amortie qui permet à l’usager de réaliser tous types de figures nécessitant un appui. La couleur gris-bleutée du béton du rez-de-chaussée symbolise la brutalité de la rue. Il s’agit de blocs de béton préfabriqués fixés sur la structure Algeco®. Le orange pastel des premier et second étages codifie l’énergie demandée pour les sauts. Il s’agit ici de tapis rembourrés également fixés à la structure. Enfin, un matériau plus rembourré, blanc cassé, représente la légèreté demandée pour expérimenter des sauts toujours plus hauts. Pour conclure, l’espace Objectif est partagé en plusieurs zones mais l’usager reste libre dans le choix de ses mouvements et du chemin à suivre. Sans spontanéité et expérimentation, il n’y a pas de Parkour. L’usager s’approprie le lieu comme il s’approprie la rue.
